« Je suis venue pour vivre des aventures »

Photo prise par Justin Hamilton

Dimanche passé, Monsieur, les trois Merveilles et moi sommes allés souper chez mes beaux-parents. C’était la première fois depuis longtemps vu que nous n’y avions plus mis les pieds depuis la mi-mars et le début du confinement. C’était notre deuxième sortie à cinq seulement, depuis la naissance de Merveille Trois, qui va avoir trois mois. La première fois, nous avions passé une après-midi dans le jardin de mon papa et sa compagne, pour dire de changer un peu d’air sans prendre trop de risque pour la santé des uns et des autres.
J’ai tâtonné un bon moment avant de comprendre que c’est de ces sorties que Merveille Trois voulait parler en CoCo le lendemain. Elle me parlait d’un « besoin de jouer » pour « tous les cinq » (son papa, ses frères et moi). Elle me disait que c’était en lien avec un événement mais elle ne faisait pas référence à un événement précis ni à un événement récurrent (avec du recul, en effet, il y a eu deux « sorties » en famille : l’événement n’est ni unique, ni récurrent).
Une fois que j’ai mis le doigt sur le thème de la conversation, à savoir les sorties en famille que Merveille Trois perçoit comme un « jeu », voici ce qui en est ressorti :
« Partir à cinq en voiture comme cela, je trouve ça grisant! Ça me met en joie. Déjà, je me sens bien, placée entre mes frères dans la voiture. On se voit et ils me parlent, ils ont l’air content, plein d’enthousiasme, c’est hyper excitant. Je ressens leur envie de jouer. J’avais compris qu’on allait dans un chouette endroit et qu’on serait ensemble tout le temps : j’étais trop emballée! Et puis, aller dans un nouvel endroit, ça veut dire pour moi entendre de nouveaux sons, parfois de nouvelles voix. Voir de nouveaux visages, de nouveaux objets. Je sais que les odeurs sont différentes de chez moi. Bref, tous mes sens sont en éveil. J’adore ça, j’ai l’impression de partir à l’aventure. Parce que tu sais Maman, je suis venue pour ça moi, vivre des aventures! Bon, d’un autre côté, c’est très fatigant tout ça. Il y a beaucoup de nouvelles informations et mon cerveau veut aller beaucoup trop vite pour mon âge. Et puis j’ai une sensation bizarre quand l’excitation redescend. A ce moment-là, j’ai juste envie d’être contre toi dans notre lit, Maman. Ma tétée du soir dans le calme, ta main qui me caresse, qui me rassure. Et si ce n’est pas possible, c’est très frustrant et je m’énerve. J’ai besoin de décharger et besoin de te dire que maintenant, c’est tout, on rentre. Ça n’empêche que j’ai très envie de recommencer. On repart quand, tous les cinq? »

Les coliques racontées par ma fille

Photo prise par Anna Shvets

Moi : Je t’écoute Merveille, tu as quelque chose à dire?

Merveille Trois : Je suis désolée, je sais que je crie fort quand j’ai mal au ventre.

Quand le mal me prend, j’ai besoin de crier et de pleurer. C’est plus fort que moi.

En une fois, je sens que ça tire de partout, ça me lance d’un coup, parfois ça me surprend tellement que j’oublie de respirer pendant une demi-seconde.

Dans ces moments-là, j’ai besoin de tes bras ou des bras de papa. J’ai confiance en vous pour m’aider à passer ce cap. Je me débats un peu parfois, je sais, mais c’est la douleur, j’ai si mal au ventre et dans mon corps! Je sens qu’il s’étire et qu’il grandit. C’est douloureux.

Les gouttes au fenouil, franchement, je m’en fous. Ce dont j’ai réellement besoin, c’est de me blottir contre vous, de sentir votre chaleur. Certains de tes massages me soulagent un peu, mais parfois, c’est trop fort. J’ai besoin de votre amour, j’ai besoin de tendresse, j’ai besoin de patience. J’ai besoin que vous soyez là, conscients de ce qui se passe en moi.

Quand ça passe enfin, je me sens fatiguée. J’ai besoin de rester encore un peu dans vos bras. Je comprends votre envie de me déposer pour décompresser. Mais s’il vous plait, gardez-moi encore un peu contre vous. Bercez-moi. Parlez-moi, ou parlez entre vous ou chantez si vous voulez. Mais décompressez avec moi dans vos bras. J’ai besoin de sentir la tension retomber, j’ai besoin de sentir que la vie continue, j’ai besoin de ressentir votre détente pour m’en imprégner. J’ai besoin de sentir que la crise est derrière. J’ai besoin de sentir que vous m’aimez toujours. Que vous m’acceptez telle que je suis… J’ai besoin de sentir que je suis votre petit bébé, même si je grandis… Maman?

Moi : Oui?

Merveille Trois : Je suis vraiment contente de pouvoir te dire tout ça.

« Mamy a besoin d’un câlin »

Photo prise par Kristina Paukshtite (Canva)
  • Je suis furieuse!
  • Furieuse?
  • Je suis furieuse contre toi!
  • Ah bon! Pourquoi?
  • Ça s’est passé hier!
  • Hier? J’ai dit quelque chose qu’il ne fallait pas?
  • Non.
  • J’ai fait quelque chose qu’il ne fallait pas?
  • Pas vraiment.

Je réfléchis.

  • Est-ce que tu es furieuse parce que je n’ai PAS fait quelque chose?
  • Oui!
  • À quel moment?
  • Quand Mamy était là.

Ma maman nous a en effet rendu visite la veille. Sans entrer dans les détails, la vie de ma maman est un peu bouleversée en ce moment. Je ressens son angoisse, sa tristesse, son impuissance. Lors de sa visite, j’ai eu envie de la serrer fort dans mes bras et je n’ai pas osé. A cause des règles de distanciation sociale? Parce que j’avais peur qu’elle craque et que je ne puisse pas la consoler? Parce que j’avais peur que ça soit moi qui craque? Je ne sais pas.

  • Tu es furieuse parce que toi aussi tu as ressenti que j’aurais dû prendre Mamy dans mes bras et je ne l’ai pas fait.
  • Oui!
  • Je suis désolée. Je n’ai pas osé. 
  • Alors pourquoi tu ne lui a pas dit de me prendre dans ses bras? 
  • Je ne sais pas. Peut-être parce que tes frères la sollicitaient déjà beaucoup.
  • Mais quand quelqu’un est triste, on doit le prendre dans ses bras!
  • Oui, parfois, mais il y a aussi d’autres façons de consoler quelqu’un qui est triste.
  • Ah oui? Et on fait comment pour consoler quelqu’un si on ne le prend pas dans nos bras?
  • Tu peux l’écouter. Attentivement. T’intéresser à ce que cette personne te dit. Essayer de comprendre ce qu’elle ressent. Avoir de l’empathie. Tu peux la regarder aussi. Il y a des regards qui ne trompent pas. Des regards sincères. Il y a des regards qui envoient plus d’amour que n’importe quelle embrassade. Tu peux lui parler. Lui dire que tu es là. Que tu comprends ce qu’elle ressent. Ou que tu ne comprends pas, mais que tu es prête à écouter. Tu peux dire à la personne que tu veux consoler qu’elle est importante, pour toi ou pour d’autres. Tu peux lui dire qu’il y a des jours avec et des jours sans. Tu peux faire la liste avec elle des choses qui vont bien et lui dire de s’y raccrocher. Tu vois, il y a tellement de façons de réconforter quelqu’un, j’en oublie certainement…
  • Je comprends. Je pensais qu’il n’y avait pas d’autre possibilité que faire un câlin quand quelqu’un est triste. Moi, quand je suis triste, tu me prends toujours dans tes bras.
  • Mais toi tu es mon petit bébé! Je te prends dans mes bras si tu es triste, si tu as mal, si tu as faim, si tu es joyeuse, si tu es fatiguée, si tu te réveilles… 
  • J’aime être dans tes bras.
  • J’ai remarqué (sourire et pointe d’ironie). Et moi j’aime te prendre dans mes bras, ma Merveille.
  • Je ne suis plus furieuse contre toi. Mais la prochaine fois que tu vois Mamy, serre-la quand même dans tes bras.
  • D’accord, c’est promis!

« J’ai six semaines et je veux jouer! »

Photo prise par Lukas (Canva)

Note: Pour cette transcription de Coco, je vais faire l’impasse sur le langage binaire utilisé pour les réponses et je vais écrire comme s’il s’agissait d’une vraie conversation, afin que ça soit plus agréable à lire (et à écrire). 

  • Est-ce qu’on papote un peu ma chérie?
  • Oui volontiers!
  • Est-ce qu’il y a quelque chose dont tu voudrais parler? Est-ce que tu veux me dire comment tu te sens?
  • Je suis super contente maman!
  • Ah! Qu’est-ce qui te rend si heureuse?
  • Ça s’est passé hier, avec Merveille Un!
  • Quoi donc?
  • Il a joué avec moi!
  • Il a joué avec toi?
  • Oui! Il a attrapé mes mains et m’a fait faire des gestes que je ne peux pas encore faire toute seule. Il m’a montré comment applaudir!
  • Oui, j’ai vu cela! Tu le regardais de tes grands yeux et tu gazouillais, ça avait l’air de te plaire.
  • Oh oui, ça m’a plu! Tu pourrais lui demander de recommencer?
  • Bien sûr. J’ai vu aussi que Merveille Deux t’a « lu » une histoire, mais ça n’avait pas l’air de te plaire…
  • Non, je n’ai pas aimé!
  • Pourquoi? Il y a un souci avec Merveille Deux?
  • Oh non, pas du tout.
  • Tu n’aimais pas l’histoire?
  • Si, l’histoire avait l’air sympa.
  • Ah… c’était quoi alors le souci?
  • Hé bien… Merveille Deux me tournait le dos. Du coup, je ne voyais pas le livre!
  • Oh. Tu aurais aimé voir les images?
  • Ben oui!
  • Je comprends. Je lui ferai remarquer si ça arrive encore, d’accord?
  • OK. Et toi, maman, quand tu joues avec moi, j’adore quand tu me chatouilles! Nez-nez et la-petite-bête-qui-monte, c’est rigolo, mais s’il-te-plaît, tu peux arrêter de faire « tûût-tûût » sur mon nez avec ton doigt? A chaque fois, je ne le vois pas arriver, ça va trop vite et ça me fait un peu peur.
  • Tu fais bien de me le faire remarquer. Je vais faire attention à ne plus faire ça. Est-ce que tu aurais autre chose à dire?
  • Non, c’est tout pour aujourd’hui!
  • Rien à dire à propos des jeux avec Papa?
  • Je voudrais jouer avec Papa plus tard!
  • Comment ça?
  • Je le vois jouer avec mes frères. Ça a l’air super marrant mais je suis trop petite pour jouer comme ça.
  • Tu as sûrement raison. Mais Papa peut jouer autrement avec toi.
  • C’est vrai. Tu lui en parles? Parce que moi… J’ai six semaines et je veux jouer!

CoCo commentée : la nostalgie de la grossesse

Photo prise par Josh Willink (Canva)

[Ancrage et protocole d’autorisation]

Est-ce que tu as quelque chose à dire ?

Oui

Est-ce que tu as une ou des questions à poser ?

Non

Est-ce que tu veux exprimer une émotion ?

Oui

Est-ce que tu veux exprimer un besoin ?

Non

L’émotion que tu veux exprimer, est-ce une émotion à toi ?

[Note : Les bébés peuvent parfois ressentir des émotions qui ne leur appartiennent pas et peuvent vouloir dire quelque chose à ce propos.]

Oui

Est-ce que tu partages cette émotion avec quelqu’un d’autre ?

[L’émotion pourrait en effet être partagée avec un autre membre de la famille ou d’autres bébés par exemple.]

Non

Est-ce que cette émotion est confortable ?

Non

Est-ce qu’elle est inconfortable ?

Oui

[On pourrait penser que je pose deux fois la même question ici. C’est vrai, en quelque sorte. Cela fait partie des moyens pour vérifier une information. Une émotion pourrait également être « neutre », c’est-à-dire ni confortable ni inconfortable pour l’enfant. Cette question est donc relativement importante.]

Est-ce qu’on peut retrouver cette émotion dans ma liste d’émotions inconfortables ?

[Je fais ici référence à une liste d’émotions divisée en plusieurs colonnes. Les cinq premières contiennent des émotions plutôt confortables, voire neutres, les cinq suivantes contiennent des émotions inconfortables.]

Non

[Cette réponse m’étonne car il doit y avoir entre soixante et quatre-vingts émotions inconfortables dans ma liste. Sur le moment, pour moi, son émotion doit forcément s’y trouver. Je repose donc la question.]

Est-ce qu’on peut trouver l’émotion dans ma liste ?

Oui

[Cette réponse me conforte dans l’idée que je peux donc bien retrouver l’émotion, je ne cherche pas la raison du « non » reçu juste avant.]

Est-ce que je peux trouver l’émotion dans la colonne 6 ?

[J’énumère de cette manière les numéros des colonnes présentes dans ma liste afin de réduire les possibilités. Je tombe sur la colonne 8.]

S’agit-il d’un seul mot ?

[Il pourrait en effet y avoir une émotion principale et des émotions « sœurs » (par exemple : peur – angoisse – anxiété).]

Oui

« Triste » [le premier mot de la colonne 8] ?

Oui

Autre chose ?

[Encore une sorte de vérification pour voir si éventuellement il y aurait une autre émotion liée ou si je me serais trompée.]

Non

Tu te sens triste ?

Oui

Oh. Est-ce que tu peux me dire ce qui te rend triste ?

Oui

Est-ce que ça serait en lien avec un besoin non comblé ?

Oui

Un besoin à toi ?

[Comme pour les émotions, les bébés peuvent ressentir les besoins des autres. Je vérifie donc ici si elle est triste car un de ses besoins à elle n’est pas comblé ou si elle est triste car elle ressentirait un besoin non comblé chez quelqu’un d’autre.]

Oui

Est-ce qu’on peut le trouver dans ma liste des besoins ?

[Je fais ici référence à une autre liste, sous forme de tableau divisé en neuf parties, avec une dixième que j’ai ajoutée manuellement, dans lesquelles se trouvent des listes de besoins de même nature que peuvent éprouver les bébés.]

Oui.

[Le besoin évoqué est le besoin « d’être dans sa bulle ». Je réfléchis et décide de suivre mon intuition.]

Est-ce que je dois comprendre « être dans ta bulle » comme « être dans le ventre de maman » ?

Oui

Est-ce qu’il y aurait une autre explication?

Non

[Je repense à l’émotion « tristesse ».]

Est-ce de la tristesse que tu ressens à l’idée de ne plus être dans mon ventre ?

Mmmoui

[Les baguettes sont moins franches, plus lentes que pour le « oui » normal.]

Est-ce que ce que tu ressens, c’est de la nostalgie ?

Oui

[Je regarde à nouveau la liste des émotions « inconfortables ». « Nostalgique » n’est pas dedans. Elle m’avait prévenue, l’émotion n’était pas dans ma liste!]

Tu es nostalgique de ne plus être dans le ventre de maman, c’est bien ça ?

Oui!

Oh. Mais de manière générale, tout se passe bien quand même ici ?

Oui

Est-ce qu’il faudrait changer quelque chose ?

Non

Est-ce qu’il faudrait faire quelque chose ?

Oui

Maman peut faire quelque chose ?

Oui

Quelqu’un d’autre ?

Non

Cela comblerait un besoin ?

Oui

Qu’on peut trouver dans la liste ?

Oui

[Je tombe sur le besoin d’« entendre quelque chose ».]

Veux-tu que je te parle de la période où tu étais dans mon ventre ?

Oui!

Je dois t’en parler dans des moments précis ?

Mmmoui.

Quand tu pleures par exemple ?

Mmmoui.

Quand j’ai parfois l’impression que tu as « mal » ?

[Je pense ici à quand elle a mal pour digérer ou évacuer. C’est rare dans ces moments-là elle pleure avec des larmes, fait des cris aigus, elle est vraiment inconfortable.]

Oui.

C’est vrai que dans mon ventre, j’imagine que ça ne t’arrivait pas d’avoir mal comme ça… Tu veux que je te rappelle comment c’était dans mon ventre, dans les moments de la journée où je vois que tu n’es pas bien ?

Oui

A d’autres moments ?

Non

Y a-t-il des raisons d’en douter ?

[Je pose cette question comme vérification, pour confirmer ce qui a été dit.]

Non

Est-ce qu’il y a autre chose à dire à ce sujet ?

Non

Alors je récapitule : parfois, surtout dans les moments « difficiles », tu te sens nostalgique de quand tu étais dans mon ventre. Tu aurais besoin que je t’en parle pour t’apaiser. Est-ce correct ?

Oui

Y a-t-il quelque chose à ajouter ?

Non

Est-ce que ce sujet-là est clos ?

Oui

Est-ce que tu veux exprimer autre chose ?

Oui

Une autre émotion ?

Oui

Un autre besoin ?

Non

C’est une émotion à toi ?

Oui

L’émotion est-elle confortable ?

Oui

Peut-on la trouver dans ma liste ?

Oui

[Je pense savoir ce qui m’attend et je souris déjà.]

Colonne 3 ?

Oui

« Pleine d’amour » ?

Oui!

Moi aussi je t’aime, ma Merveille.

Personnellement, je n’ai jamais ressenti cette nostalgie de la grossesse, pour aucun de mes trois bébés. Pas d’angoisse du ventre vide pour moi, pas de coup de pied imaginaire. J’ai pourtant eu de belles grossesses dans l’ensemble, surtout la première. Mais le bonheur immense de tenir mon bébé en bonne santé dans mes bras a toujours été beaucoup plus fort que le plaisir de sentir grandir et bouger ce petit être dans mon ventre. Mes grossesses ne m’ont jamais manqué. Peut-être aussi, en tous cas les deux premières fois, parce que je savais qu’une autre suivrait… ça pourrait donc encore me tomber dessus 🙂 Une chose est sure, si ça devait arriver, je ne manquerais pas de le partager avec ma fille, comme elle l’a fait avec moi !

Lecture akashique : message d’une petite fille à sa maman

Photo prise par Brett Sayles

En janvier dernier, j’ai participé à une formation organisée par une amie chez elle et donnée par Chantal Piron sur les annales akashiques. Les archives akashiques (ou encore la mémoire akashique) sont une sorte de mémoire universelle où se trouvent tous les événements, toutes les actions, toutes les pensées, qui ont été, sont et, potentiellement, seront. C’est en quelque sorte une grande bibliothèque de l’univers qui se trouve dans le monde subtil. Bien qu’abstrait, ce concept m’a rapidement parlé car j’y ai retrouvé des similitudes avec la Communication Connectée et la Parole Au Bébé. Tout d’abord, pour se connecter à cette mémoire universelle libre de tout jugement, il est nécessaire d’être bien ancré. Il faut également passer par un protocole d’autorisation. J’ai eu l’impression de me « connecter » à la mémoire akashique un peu comme je me connecte à la Sagesse lors d’une CoCo. Toutefois ici, pas de code binaire (oui-non), pas de test musculaire, pas de baguettes de sourcier. On pose une question (à propos d’une personne, d’un animal, d’un lieu…), on s’ancre et on « laisse venir ». J’ai été étonnée par la diversité des échanges lors de cette formation. Certains voient des images spécifiques, d’autres ont des ressentis très clairs (la fatigue ou la chaleur par exemple), d’autres encore percevront des « messages » comme si on leur parlait. J’ai pu expérimenter par moi-même ces différentes façons de recevoir l’information. Évidemment, on se demande si on ne rêve pas et si les informations reçues sont pertinentes. Je me suis rendue compte lors de la mise en commun de nos « lectures » avec les autres participants à la formation que nous avons très souvent des éléments de récit communs, même s’ils ont pu être perçus de manière différente par chacun.
La meilleure manière d’affiner ses sens est évidemment de pratiquer. J’étais bien décidée à m’exercer après cette formation mais c’est encore une fois le temps qui m’a fait défaut. J’aimerais toutefois vous partager une de mes lectures. Après la formation, j’ai demandé à quelques bonnes amies de me confier une « problématique » dans leur vie, afin que je puisse interroger les annales akashiques à ce sujet. Les lectures akashiques permettent en effet de mieux comprendre son histoire et d’éclaircir éventuellement l’objectif qu’on veut se donner pour la suite.
Une de mes amis m’a confié avoir une relation difficile avec sa fille qui cherche toujours la confrontation. Elle voulait savoir comment améliorer leur relation. En interrogeant les mémoires akashiques, j’ai d’abord eu une sensation inconfortable. Je voyais mon amie, enceinte, un peu abasourdie, se demander comment elle allait gérer « tout ça » (je n’ai pas les détails mais j’imagine qu’elle faisait allusion à son boulot, sa famille, peut-être d’autres événements…) une fois que le bébé serait là. Je perçois ensuite que le bébé « ressent » ce doute chez sa maman. Et là, un flot de pensées m’envahit. Ce flot de pensées était très rapide, j’ai noté tout ce que je pouvais comme je le pouvais, mais il est donc possible que le texte ci-dessous ne correspondent pas à 100% au flot de pensées reçu. Toutefois je suis certaine que l’essentiel y est :
« Je te prouverai que tu es une excellente mère. Tu es forcément une excellente mère, puisque tu es celle que j’ai choisie. Je te pousserai jusque dans tes retranchements dans le but que tu te rendes compte que malgré cela, tu ne vacilles pas. Ce sera dur mais je te rends service, Maman, tu n’en seras que meilleure et notre relation n’en sera que plus forte. Dans les moments difficiles, n’oublie pas que je t’aime et que je t’ai choisie. Je t’ai choisie car tu es la meilleure mère pour moi dans cette vie. Papa n’a pas ta patience : permets moi d’être plus douce avec lui. Tiens-moi tête si nécessaire. Ne t’oublie pas toi-même. Ne baisse pas les bras. Je te remercierai sûrement un jour. Et si je ne le fais pas, souviens toi que c’était pourtant mon intention. Nous avons beaucoup à apprendre l’une de l’autre, mais ça ne sera pas sans difficulté. Excuse-moi par avance, Maman, si je te fais souffrir. Tu seras récompensée plus tard. Je te le dis, la roue tourne, fais-moi confiance, c’est pour notre bien et notre « grandescence » (NDLR : aucune idée d’où m’est venu ce mot!) à toutes les deux que je ferai ça. Il faudra que je te provoque pour voir et apprendre ton exemple. Ce n’est pas grave si tu te trompes, si tu hésites. Si un jour tu dis blanc et le lendemain noir. Tu devras apprendre, expérimenter, être une mère différente de la tienne, mais de laquelle je pourrai m’inspirer. Maman, quand ça sera dur, désespérant, entends la petite voix de mon cœur. Elle te dit « je t’aime ». Je t’aime. Je t’aime. »
Tout de suite après avoir perçu ce message, je me suis sentie « déconnectée ». Et extrêmement émue. Reconnaissante d’avoir pu « ressentir » un tel message d’amour.
J’ai partagé ce message avec mon amie, qui en a été tout émue. Un grand merci à elle pour m’avoir permis de le partager!

❤

Fais-moi confiance

Encore des mois se sont écoulés sans que je n’écrive rien du tout… Le déménagement, la grossesse surprise, l’installation dans la maison, les préparatifs pour la naissance à venir, les deux premières Merveilles qui demandent énormément d’attention, d’énergie et d’amour… Ce n’est pas qu’écouter les bébés ne m’intéresse plus, c’est juste que parfois, la liste des priorités devient trop longue et du coup ce sont les premières sur la liste qui accaparent tout notre temps et notre énergie disponibles.
Pour écouter un bébé, pour l’écouter vraiment, avec le cœur, il faut un peu de temps devant soi, mais aussi une intention particulière, une sorte de focus sur la Sagesse, qui pour ma part n’est pas toujours au point quand je suis fatiguée, stressée ou anxieuse. Ce qui ne veut pas dire que je suis restée des mois sans écouter ce petit bébé dans mon ventre, celle qui devait devenir Merveille Trois.
Je passe les détails de la nouvelle de cette grossesse, qui n’était pas réellement prévue au planning. Je passe les détails de ma certitude de porter un garçon à nouveau, pour apprendre finalement que je porte une fille. Je passe les détails de l’acceptation de porter une fille, puis de la culpabilité d’avoir voulu porter un garçon. Je passe tout cela car ma fille, ma Merveille Trois, pour autant que je sache, ne m’en a jamais tenu rigueur. Dans les brèves communications connectées réalisées avec elle in utero, elle a toujours eu un ton enjoué, un enthousiasme débordant, peut-être même tellement fort que je coupais généralement court aux conversations, tant cette énergie positive me déstabilisait, me décontenançait. C’était trop, limite anormal.
Après l’annonce du début du confinement en Belgique suite au Coronavirus (j’en étais à 36 semaines environs), j’ai à nouveau papoté quelques fois avec elle. Le confinement? Le Covid-19? Pas son problème, elle s’en fout, elle n’a pas de question. Elle est toujours aussi motivée et heureuse d’arriver dans cette famille. Elle est en pleine forme et impatiente de faire le grand saut.
La semaine avant sa naissance, elle m’a confié avoir prévu son atterrissage le samedi 4 avril. Je n’ai pas trop osé en parler… Imaginez qu’elle naisse le 5 ou le 7, ça aurait encore alimenté les discours des sceptiques de la CoCo ^^ Et voilà que le 4/4 à 4h, c’est le grand débarquement. Douloureux certes, mais rapide et efficace! Un beau bébé tout rose était dans nos bras. Notre Merveille Trois. Je n’ai pas pu m’empêcher de la remercier en lui souhaitant la bienvenue. Merci à elle d’être là, d’être elle, de nous faire cadeau de sa douce présence.
Déjà plus de 3 semaines se sont écoulées. Des semaines qui passent beaucoup trop vite. Malgré cette vie de confinement qui tourne au ralenti, j’ai l’impression de survoler mon quotidien comme dans un TGV. Les tétées, les changes, les digestions et surtout, les deux grands, Merveille Un et Merveille Deux, au taquet tous les jours de 6h à 20h. Je ne me plains pas, ce rythme nous permet de profiter de nos enfants au maximum et de faire connaissance avec Merveille Trois. C’est une chance inespérée. Mais au moment où j’écris ces lignes, on en est à plus de 6 semaines de confinement… C’est long et on aimerait changer un peu de rythme quand même. Revenir à celui d’avant, peut-être pas… Mais entre les deux, un éventail de possibilités existe.
Revenons-en à Merveille Trois. Bébé parfait. Oui, il y a les douleurs de l’allaitement parfois, les nuits entrecoupées, les difficultés pour digérer ou évacuer, le besoin d’être dans les bras… Mais on connaît tout ça maintenant et on gère! Ça me semble tellement facile. J’essaie de profiter de chaque petit moment. Bon, j’avoue parfois manquer de patience avec mes plus grands du coup… Mais je fais de mon mieux, on fait de notre mieux Monsieur et moi et même si ce n’est pas parfait, ça roule, et plutôt pas mal en fait.
Depuis la naissance, j’ai vu passer plein d’articles sur les « bébés confinement », ces bébés qui arrivent dans cette période surréaliste dans le but de « changer des choses » et en quelque sorte ramener l’ordre dans le chaos planétaire.
Lors d’une séance d’hypnose pendant ma grossesse, l’âme de mon bébé m’avait confié devoir naître maintenant, même si c’était inattendu, pour « vivre un changement ». Et pour cela, elle m’avait également dit avoir besoin « d’amour avec un grand A, un amour inconditionnel ». Bingo, pour ça, elle a choisi la bonne famille.
Ces dernières semaines, j’ai fait quelques courtes CoCo avec Merveille Trois. Elle n’a toujours pas de question par rapport à la situation, elle n’a rien de spécial à dire par rapport à son éventuelle « mission », elle se demande juste, comme le reste de la famille, quand elle rencontrera tous ses grands-parents. Elle est plus posée et plus calme que pendant les CoCos in utero, mais elle récupère encore de son voyage. Elle finit systématiquement la conversation par cette phrase : « Fais-moi confiance »… Je suis d’accord, écouter nos bébés n’est pas suffisant, il faut aussi leur faire confiance et ne pas toujours vouloir trouver des explications à tout. Ça s’appelle le lâcher-prise et c’est une notion compliquée à mettre en œuvre pour bon nombre d’entre nous. Toutefois, Merveille Trois m’a donné tous ses encouragements à la fin de notre dernière CoCo en ajoutant notamment après son habituel « Fais-moi confiance » : « Je suis remplie d’amour pour cette famille. Toi, Papa et mes frères, je vous aime! ». ️Nous aussi, Merveille, on est fou de toi!

❤

CoCo d’après congé

Photo prise par Negative Space (Canva)

Moi :

Hé ben alors mon poussin… Ça a l’air compliqué pour toi cette semaine de reprise après les congés de fin d’année… On en parle?

Merveille Deux :

Maman, si tu savais comme je me sens triste et déprimé…

Cette période sans stress, c’était tellement chouette! Papa et toi, vous viviez à notre rythme, à mon frère et moi. Le matin, on n’était pas pressé. On n’était pas obligé de s’habiller. Vous jouiez beaucoup avec nous. Vous preniez le temps de rire, de papoter, de câliner. Les moments de jeu à quatre dans le salon, c’était tellement marrant! On pouvait faire les fous, jouer tant qu’on voulait, se reposer, regarder la télé… On était dans notre bulle.

Et puis surtout, Maman, tu me câlinais à chaque fois que j’en avais envie. Tu prenais le temps de me prendre dans tes bras, tu me laissais m’asseoir et me coucher sur toi, me blottir contre toi. Si j’étais en train de jouer et que l’envie me prenait de venir dans tes bras, ils étaient toujours grand ouverts.

Les jours où vous êtes allés travailler, Papa et toi, on était chez nos grands-parents, mon frère et moi. C’est chouette quand Merveille Un ne doit pas aller à l’école et qu’on peut passer la journée à jouer ensemble! 

Depuis quelques jours, je ne comprends pas ce qui se passe… Le matin, on doit se presser. Je pars plus tôt avec Papa alors que mon frère et toi restez encore un peu à la maison… Je ne te vois presque plus Maman… Tu me manques! Quand j’ai envie de te faire un câlin, je dois attendre… Le soir, ça passe trop vite, et moi je suis trop fatigué, je ne profite pas des soirées comme j’aimerais. Toi non plus d’ailleurs! 

Maman, je ne comprends vraiment pas… Toi, tu as besoin d’être au calme et de te reposer. Et moi, j’ai besoin d’être avec toi. J’ai besoin de ta chaleur, de ta proximité. Alors, pourquoi on ne fait pas ça tout le temps? Pourquoi ça doit être autrement? Pourquoi ces moments privilégiés sont l’exception et pas la règle? Ça me rend si triste!

Ne t’inquiète pas, laisse-moi un peu de temps, je vais m’y réhabituer, à ce rythme… Mais je ne suis vraiment pas content. Ce rythme que vous appelez « normal », je te le dis, pour moi, c’est pas normal du tout! 

***

Le choix et la difficulté de Naître

Naître… La Naissance… Des mots magiques qui vont souvent avec bonheur, plénitude, célébration. Surtout pour de jeunes parents qui découvrent les joies de la parentalité.
Mais si en réalité, le bébé vivait cela autrement ? Et si pour lui, la Naissance était une épreuve, une douleur, une perte ?

Difficile à imaginer et pourtant, il ne faut pas sous-estimer ce que représente la naissance pour un bébé. C’est difficile de naître.

Note : tout ce que je vais expliquer ici ne repose pas sur des faits scientifiquement prouvés mais n’est encore une fois qu’un résumé de certaines lectures sur des sujets comme l’incarnation et l’appel de la Terre (je sais me faire plaisir, je sais 😊).

Encore une note : pour toutes les personnes qui sont intéressées par la Naissance d’un point de vue spirituel, je recommande la lecture des livres suivants : « Bienvenue sur Terre ! » de Sylvie Ouellet et « Les neuf marches » de Daniel Meurois et Anne Givaudan.

Je disais donc : « C’est difficile de naître ». Maintes fois un bébé aura eu envie de faire demi-tour. Il lui faudra bien du courage pour descendre le col de l’utérus de sa mère et suivre l’appel de la Terre. La Naissance sera pour lui une cassure, une déchirure, un deuil. Voilà, c’est dit.

Pour affirmer cela, je pars du principe que nous sommes au départ tous des êtres énergétiques, des petites âmes venues s’incarner sur Terre. Ces petites âmes, entre deux incarnations, vivent dans un espace-temps différent, mais ont un objectif assez semblable à celui de l’Humanité (même si cette dernière le perd de vue parfois) : évoluer. Chaque petite âme a un plan de match propre, un parcours à effectuer dans l’unique but de réaliser son plein potentiel et de s’élever.

Entre deux vies terrestres, l’espace-temps dans lequel reste une petite âme peut être vu comme un monde « divin », empli d’amour et de bienveillance, une sorte de paradis. L’âme y vit avec sa famille céleste. Elle expérimente, apprend et prend conscience. Dans ce monde-là, l’âme peut en effet faire le point et réfléchir à son plan de match. Elle peut préparer sa prochaine incarnation, forte de ses expériences passées. Elle sait que si elle réussit sa mission, elle pourra à terme accéder à des plans supérieurs. Et si elle échoue, elle sera forte de cette expérience et pourra la « réparer » dans sa prochaine vie.

Il est important de noter que l’incarnation est un choix volontaire et assumé de l’âme. Autrement dit, nous avons tous choisi de naître, et nous avons tous choisi dans quelles conditions nous souhaitions naître, afin de servir au mieux notre objectif final. (Cela implique aussi que nous choisissons nos parents. Difficile à croire ? J’en reparlerai prochainement.)

Une fois que l’âme a affiné son objectif de mission, qu’elle a choisi sa prochaine identité, ses parents et le contexte dans lequel elle va naître, elle s’isole du reste de sa famille céleste et commence à faire des incursions dans la vie de ses parents « terrestres » (ces « visites surprise » sont invisibles à nos yeux évidemment, nous sommes tous entourés d’énergies qu’on ne voit jamais : pensez au wifi, aux infrarouges, etc.). Une petite âme serait déjà « dans les parages » au moins trois mois avant sa conception, par intermittence. Ce n’est apparemment que vers le septième mois de grossesse qu’elle rentrera définitivement dans son corps.

Entre les deux, l’âme est dans une période de transition, nécessaire pour apprivoiser son prochain milieu de vie et ses parents mais aussi pour réapprendre la sensation d’un corps physique et de la matière dense, déstabilisants pour une âme libre comme l’air. L’âme veut également s’assurer de ne pas oublier son plan de match et veut s’assurer que ses parents la comprendront, la soutiendront et l’aimeront. Ses peurs et ses doutes vont aller en s’accentuant. Certaines âmes décideront alors de rebrousser chemin, parfois plusieurs fois. Plusieurs tentatives seront nécessaires pour certaines âmes afin de réellement s’incarner.

Dans le ventre de sa mère, même si « le stress commence à monter », l’être à venir a encore la sensation de légèreté, de chaleur, d’unicité avec sa mère. C’est en s’engageant dans le col de l’utérus que la sensation de solitude et de coupure atteindra un seuil jamais égalé pendant les mois qui ont précédés son incarnation. A l’expulsion, le bébé va brutalement éprouver tout le poids de la matière, ressentir la froideur, être agressé par le bruit, ressentir l’étroitesse de son corps. Autant dire que c’est un fameux choc !

Je comprends mieux aujourd’hui, pourquoi Merveille Un, lors de la première Parole au Bébé, m’avait envoyé au visage qu’il était en colère parce que je ne l’avais pas accompagné dans sa naissance ! Même si j’ai fait de mon mieux à l’époque pour lui expliquer le fait qu’on allait venir le chercher dans mon ventre (césarienne programmée) et que nous serions tous très heureux de l’accueillir, il faut dire que j’étais à mille lieues de m’imaginer tout le chemin parcouru pour en arriver là… Je pense qu’il ne m’en a pas tenu rigueur et qu’on aurait tous continué à mener nos petites vies pépères s’il n’avait jamais eu l’occasion de dire cela, mais maintenant que je le sais, je voudrais contribuer à faire passer le message : nos bébés ont besoin d’être accueillis en conscience, d’être aidés dans leur passage du monde « divin » au monde terrestre, ils ont besoin de se sentir considérés comme des êtres qui viennent sur Terre avec un bagage et dans le but de se réaliser.

Des outils comme la Parole au Bébé ou la Communication Connectée vont évidemment contribuer à faciliter les premiers instants des tout petits sur la Terre, mais si vous vous contentez d’accueillir votre bébé avec une ouverture d’esprit maximale en verbalisant le fait que ça a du être un long chemin pour lui d’arriver jusque-là, que vous lui êtes reconnaissant(e) de vous avoir choisi pour parent et que vous lui promettez de faire de votre mieux pour l’aider à réaliser sa mission sur Terre, bingo, vous avez tout compris.

L’importance des intentions en Communication Connectée

J’ai mis du temps à le comprendre, mais les intentions sont primordiales en Communication Connectée. On pourrait vouloir donner la parole à son bébé pour :

– se rassurer : « Bébé, est-ce que c’est OK pour toi si Maman te laisse chez Mamy ce weekend pour passer un peu de temps avec Papa ? » 

– trouver des solutions à un « problème » : « Bébé, je suis fatiguée, c’est difficile pour moi de me réveiller toutes les deux heures, est-ce que je pourrais faire quelque chose pour t’aider à dormir ? »

– avoir l’impression d’être un bon parent : certains parents, peu confiants, auront l’impression que s’ils ne donnent pas la parole à leur bébé, c’est qu’ils sont de mauvais parents ; ils voudront coûte que coûte mettre tout en œuvre pour que leur enfant n’ait rien à leur reprocher plus tard ;

– faire autrement que ses propres parents : d’autres parents, ayant parfois souffert dans leur enfance, vont vouloir offrir à leurs enfants ce qu’ils n’ont eux-mêmes pas ou peu reçu. Une écoute attentive et appuyée par la Communication Connectée pourra en faire partie ;

– vérifier que la Communication Connectée fonctionne : la CoCo, à ce jour en tous cas, est difficile à expliquer scientifiquement. Des pistes d’explication existent évidemment, mais concrètement, on ne peut pas expliquer comment ça marche par A + B. Difficile à accepter donc pour les personnes rationnelles et terre-à-terre comme j’ai pu l’être à l’époque 😊

Anecdote à ce sujet : je débute avec la CoCo. Je suis en congé de maternité avec Merveille Deux. On fait des petites CoCos sur des sujets légers et faciles. Un beau jour, je décide de faire une CoCo avec Merveille Un. A distance, car il est à la crèche. Je lui demande ce qu’il a mangé pour le repas de midi. Je tâtonne un peu mais il me communique le repas suivant : pâtes aux légumes. Dès qu’il rentre de la crèche, je vérifie son carnet : porc, chou chinois, pommes de terre. Bon, j’ai dû me tromper. J’ai influencé les baguettes. Ou alors ça n’a pas marché parce que c’était à distance. Le jour de crèche suivant, je médite pendant la journée, je me détends, je m’assure que je suis bien centrée. Je vais chercher Merveille Un et je débute la CoCo une fois que nous sommes rentrés à la maison. Il a mangé du cabillaud et du brocoli. Verdict dans le carnet : pâtes bolo… J’ai encore essayé un jour ou deux. J’ai abandonné. Clairement, ça n’a jamais marché ! 😊

Du coup, réfléchissons. Pourquoi donne-t-on la parole à son bébé ? Se rassurer soi-même ? Trouver des solutions à ce que NOUS voyons comme un problème ? Pour être un « bon » parent ou un parent « différent » ? Pour se prouver que la CoCo fonctionne ? Toutes ces raisons pointent vers le parent qui mène la Communication et non vers l’enfant, qui est censé être celui qu’on écoute…

C’est effectivement l’enfant qui doit être au centre de la discussion. Et c’est pour lui et uniquement pour lui qu’on ouvre un espace de parole. La première question qu’on devrait poser à notre enfant est « As-tu quelque chose à dire » et non « Est-ce qu’on peut parler de … » qui cache souvent une intention personnelle. La Communication est certes un outil pour aider les parents, mais il est essentiel de retenir que c’est pour aider les parents à écouter leur enfant et non pour les aider à se sentir de meilleurs parents.

En résumé : la seule intention saine pour une bonne communication est d’ouvrir un espace de parole à son bébé, de cœur à cœur, sans attente particulière. Une fois ceci entendu, compris et appliqué, la porte est ouverte pour de magnifiques et touchants dialogues avec votre bébé 😊